Mercredi 9 mai 3 09 /05 /Mai 00:16

La vendeuse revint les bras chargés de quatre boites et les posa sur la table. Se plaçant derrière moi et me regardant dans le miroir, elle  mit ses paumes sur mes oreilles et mes joues. Je me sentis rougir de honte et d’excitation mélangée.

« Vous avez un visage plutôt long, le teint mat et des sourcils foncés. Il vous faut donc une perruque brune, mi-longue, jusqu'aux épaules »

Ouvrant la première boite, elle en sortit la première perruque qu’elle fit glisser sur mon front d’avant en arrière. Tapotant par-ci, par-là, elle s’appliqua à bien la positionner. Je me regardais et me trouvais bizarre, différent, pas vraiment plus femme en fait, un homme avec des cheveux chatains. Comprenant ma perplexité silencieuse, elle me fit successivement essayer les trois autres, peu différentes hormis la couleur. Le châtain m’allait pas. Claudine répondait par des haussements d’épaules à mes regards interrogateurs. Sur les conseils de la vendeuse, je choisis la première, me levais pour aller payer et nous quittâmes le magasin sur un « Bonne journée, messieurs dame » un brin ironique de la vendeuse. Cela ne me fit ni chaud, ni froid. J’assumais de plus en plus mon ambiguïté aux yeux des étrangers.

« Tu vas être très féminine, tu vas voir ». Claudine reprit son babillage sensuel et je réalisais que je me promenais en string et soutien-gorge sous mes vêtements, une perruque dans un sac, avec cette belle femme presque sexagénaire, à la fois provocante et rassurante, qui m’avait sodomisé la veille et m’avait parlé d’une surprise pour ce soir. Je m’abandonnais à tout ce qui allait venir et savourais ce beau soleil du printemps.

« Besoin d’autre chose, mon chérie, des idées ? » Devant ma réponse négative, nous nous dirigeâmes vers la voiture et rentrâmes à leur maison.

Arrivés chez eux, pas de trace de Michel. En guise de réponse, elle me dit qu’il était parti travailler, ce qui nous laissait le temps de nous préparer. Il était à peine 11 heures. Me laissant quelques minutes dans le salon, elle me tendit une robe blanche.

« Je la portais il y a 20 ans, j’étais mince. Vas te mettre à l’aise »

Dans la chambre, je me déshabillais et enfilais la robe sur mes sous-vêtements assortis. Elle était à la fois sage et transparente, couvrant juste mes genoux et à manches longues afin de cacher mes avant-bras non épilés. Enfin,  je remis  mes sandales. J’étais bien, léger, détendu.

Nous prîmes un café sur la terrasse, comme deux femmes toutes les deux de blanc vêtues. Elle m’apprit que les voisins, sans réellement pouvoir nous voir, se doutaient de leur vie libertine mais qu’ils assumaient pleinement. Je profitais de la situation, habillé en femme en extérieur, croisant et décroisant mes jambes nues dépassant de la robe, chaussé de mes jolies  sandales.

« Viens, nous allons te préparer »

M’entraînant à nouveau dans sa salle de bains, elle s’occupa de moi pendant un temps qui me parut à la fois très long, fastidieux et tellement excitant à la fois. Après m’avoir mis ma perruque, elle se conduisit comme une esthéticienne. Quel travail ! Elle commença par le maquillage : fond de teint, fard à paupières, crayon noir, mascara, crayon puis rouge à lèvres puis gloss. Elle enchaîna sur mes ongles. D’abord des pieds après m’avoir invité à enlever mes sandales que je mis sur la table devant moi, afin de profiter de leur double vision grâce au miroir, puis des mains avec du vernis rouge. Je vivais ma transformation  comme dans un rêve, à la fois tant fantasmée et en cours de réalisation et paniqué devant l’ampleur si rapide de l’évolution de la situation.

Quand Claudine, s’éclipsa quelques minutes et me laissa seul,  je me regardais dans la glace et vis presque une femme. Un visage trop long, des sourcils trop épais, un nez trop gros mais la perruque, le maquillage et le vernis à ongles atténuaient cette masculinité. J’étais enfin un travesti. Mon cœur battait la chamade.

Quand elle revint avec la boite à bijoux, elle me para de pendants d’oreille à clips en or, d’un collier assorti, me passa un bracelet de jonc à chaque poignet puis plus difficilement, il fallut en essayer plusieurs, quelques bagues  aux doigts. Se redressant et me contemplant, toujours assis devant ce miroir depuis plusieurs heures, presque deux en fait, elle me regarda et m’interrogea en souriant :

« Alors ? »

Je ne savais que dire, à la fois ébloui par ce qu’elle avait fait de moi et affolé devant ce que j’étais devenu et ce qui allait se passer ensuite. Une peur transitoire qui s’estompa vite quand je remis mes sandales, me levais et me contemplais debout ainsi devenu. C’est inespéré, tout cela ne se reproduira jamais, profitons-en.

« Trop bien ! »

Je ne savais plus où j’étais. Mon regard se posa d’abord sur mes pieds nus croisés par les lanières de mes sandales, sans bas, cela n’arrivait jamais, les orteils vernis de rouge, mes jambes presque épilées, la robe blanche, les bracelets puis les bagues sur mes doigts aux ongles vernis de rouge. Enfin, dans la glace, de nouveau la robe, le collier , la perruque, le maquillage et le rouge à lèvres étincelant.

Un travesti grossier mais c’était attendu.

Et je l’attendais depuis longtemps.

Claudine sourit, me saisit la main et me dit alors :

« Viens, nous allons grignoter entre femmes »

Je la suivis alors et me laissais aller à cette féminité partagée, le claquement de mes talons sur le sol, les mouvements libres de ma robe au gré de mes déplacements, cette sensation subite de légèreté dans l’habillement, de presque nudité érotiquement déguisée. J’aimais la compagnie de Claudine, faîte de naturel à la limite de la naïveté mais si rassurante et rafraîchissante à la fois.

Nous déjeunâmes au soleil de légumes et de fruits, couverts de crème solaire et de complicité partagée.

« Si tu es d’accord, nous invitons Jean et Anne-Marie. Ils sont de notre âge. Jean est très bi, il va t’apprécier. Il en rêve. D’ailleurs, c’est lui qui a convaincu Michel. Qui ne le regrette pas, d’ailleurs, au contraire et qui attend ce soir avec impatience. Il a adoré hier soir. Et moi aussi. Et notre journée aussi, c’était très agréable. Anne-Marie est très bi et j’adore. Ce soir ce sera entre hommes d’un coté et entre femmes de l’autre»

Je regardais Claudine et lui dis que j’avais envie de l’embrasser. Se penchant vers moi, nos lèvres se joignirent et nous échangeâmes un long baiser sensuel. Le plaisir monta instantanément en moi et je me sentis durcir.

Elle se sépara de moi, troublée et nous reprîmes vite nos échanges sur le programme de la soirée, tous les deux avides de l’organisation parfaite pour que tout soit réussi. Le plaisir viendrait plus tard

Le café fût le bienvenu.

J’avouais vite à Claudine ma préoccupation quand à ma tenue de ce soir.

« J’ai un ensemble bleu Aubade, des bas bleu, des sandales à laçage spartiate sur les chevilles (une première), bleues, elles aussi. Avec mon ensemble noir, nuisette et kimono. Sauf si tu as autre chose à me proposer »

« Je te verrais mieux en robe pour la soirée. Encore que je trouve ta nuisette trop opaque, j’en ai des plus transparentes »

Celle qu’elle portait hier soir l’était indéniablement et beaucoup plus excitante que la mienne. J’acquiesçais.

 

Par michel
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